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L’Avenir du Luxembourg du 2 octobre 1925 publie en première page une contribution d’un de ses lecteurs qui s'émerveille de la qualité d'une Sedes Sapientiae vue dans l'ancienne abbatiale.
Nous vous en livrons un extrait:
«Avant la guerre, en faisant un séjour dans la ville ardennaise, mise sous le vocable du saint patron des chasseurs, j’avais remarqué sur l’autel de la Sainte-Vierge, dans la Collégiale [sic], une très belle statue en chêne de la Vierge assise Sedes Sapientiae. Elle était sculptée suivant les meilleures traditions du moyen âge. Ses vêtements étaient en or bruni. Elle paraissait être la reproduction d’une vierge du XIIIe siècle, pleine de caractère artistique. J’appris que M. le doyen Nickers [doyen de Saint-Hubert de 1907 à 1915], un grand connaisseur d’art, avait enrichi l’église, à ses frais, de cette magnifique statue.»
Bien vu: la statue en question, œuvre du sculpteur Louis Thomas (1884-1964) est une très fidèle copie de la «Vierge de Cens» (1221-1230), actuellement conservée au Musée diocésain de Namur.
Selon une source généralement bien informée, cette vierge aurait été acquise pour l’abbaye de Saint-Hubert par l’abbé Thierry III de Waha (1212-1242). L’église de Cens l’aurait achetée lors de la vente des biens abbatiaux par les révolutionnaires français. Nous n’avons toutefois pas pu vérifier ces affirmations.
La copie offerte à l’église par le doyen Nickers orne aujourd’hui l’autel de la crypte. Elle n’y reçoit sans doute pas toute l’attention qu’elle mérite.